La déclinaison académique du plan national en faveur de l’égalité professionnelle a fait l’objet d’un groupe de travail fin juin-début juillet. La question de la santé des femmes, notamment, a été ajoutée par rapport au plan précédent tout comme la référence aux AESH, métier largement féminisé.
Un vote Pour malgré des insuffisances :
Le SNES et la FSU y ont fait de nombreuses interventions dont plusieurs ont été reprises dans le document final présenté. La question de la santé des femmes, notamment, a été ajoutée par rapport au plan national précédent tout comme la référence aux AESH, métier largement féminisé. A notre demande, la quotité de temps de la référente RH dédié à l’égalité a été augmentée et la rectrice a annoncé une charte sur temps professionnel et temps personnel. Pour ces raisons, et tout en continuant de pointer des insuffisances en particulier en termes de moyens pour mettre en place toutes les mesures annoncées, la FSU a voté Pour et a été suivie par les autres organisations siégeant en CSA.
Rester intransigeant sur la mise en œuvre :
Le RSU (rapport social unique) qui contient de nombreuses données genrées, comme nous le demandions, doit être un point d’appui, en lien avec le plan académique égalité, pour combattre les inégalités entre les femmes et les hommes, en particulier les écarts de salaire. Le SNES et la FSU veilleront à ce que ce plan académique soit opérationnel et permette de réelles avancées en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Les interventions de la FSU en groupe de travail et en CSA :
Axe 1 / action 2 : réaffirmer le rôle central des référentes et référents Egalité
La FSU demandait que la quotité de temps de la référente RH dédié à l’Egalité soit augmentée. Madame la Rectrice nous a annoncé qu’elle avait pris cette décision, ce qui va dans le bon sens. Elle nous a également indiqué qu’une charte sur temps professionnel et temps personnel était en préparation.
La FSU a demandé que soit davantage associée la référente égalité (VDHA), représentante FSU, aux différentes étapes de mise en oeuvre du plan académique. Elle a par ailleurs demandé à ce que la lettre de mission de la référente RH à l’Egalité soit présentée aux représentantes des personnels en CSA.
Axe 2 / action 5 : identifier les métiers particulièrement sexués et en suivre l’évolution
Nos métiers sont très féminisés, certains comme celui d’AESH dans des proportions très importantes (plus de 95%). Le fait que les AESH soient mentionnées explicitement est une bonne chose mais c’est loin d’être suffisant. La FSU a rappelé la nécessité d’une reconnaissance réelle de ce métier qui passe par la création d’un vrai statut de catégorie B, l’attribution de temps pleins et l’augmentation des salaires.
Axe 2 / action 6 : encourager l’accès à de nouvelles fonctions ou responsabilités
La FSU a mis en garde contre les stéréotypes de genre qui pourraient être véhiculés dans les supports de campagne en faveur de la promotion des métiers.
Renforcer l’accompagnement des femmes souhaitant accéder à des fonctions supérieures part d’une bonne intention mais cela induit en particulier de tenir compte des horaires de travail et des horaires de temps de formation.
La FSU a demandé à ce que la féminisation des fonctions soit plus systématique comme le préconise la circulaire du 5 mai 2021 s’appuyant sur des règles préconisées par le CNRS et l’INLF.
Axe 3 : évaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération et de déroulement de carrière
Cet intitulé est moins ambitieux que celui du précédent plan de 2018 qui se fixait pour objectif de « supprimer » ces écarts. Nous l’avons dénoncé tout comme le paragraphe sur de supposées mesures mises en oeuvre sur le plan de la rémunération pour renforcer l’attractivité des métiers. Lesquelles ?????????
La FSU a rappelé quelques-unes de ses revendications : revaloriser les métiers et les rémunérations pour toutes et tous sans contrepartie, favoriser la mixité des métiers notamment par la formation la favorisant, veiller à ce que la situation des personnels en congé ne fasse pas obstacle à leur réemploi et que ces congés soient pris en compte dans la durée de leur service, mettre en place des mesures de rattrapage pour les femmes discriminées durant leur carrière, prévoir pour les personnels n’ayant pu avoir leur rendez-vous de carrière d’être évalués à leur reprise d’activité.
Axe 4 : favoriser l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale
Pour la FSU, cela implique notamment que les actions de formation se tiennent sur le temps de travail et sur des horaires raisonnables donc en dehors des vacances scolaires et pas au-delà des journées de travail.
La FSU a par ailleurs demandé que l’allaitement puisse être facilité sur le lieu de travail ainsi que le maintien de la rémunération complète pendant un congé parental.
Axe 5 : prévenir et traiter les discriminations, actes de violence dont les VSS, harcèlement moral ou sexuel et agissements sexistes
La FSU réitère son engagement total contre les violences sexistes et sexuelles et toutes les formes de discriminations. Elle a insisté également sur les violences conjugales qui doivent être traitées par l’employeur afin de mieux protéger et accompagner les victimes. La FSU a fait des propositions pour mieux accompagner toutes les victimes de VSS (enquêtes administratives, préconisations, guichet unique, etc.).
[Rappel :] contactez la cellule de signalement du rectorat si vous êtes victimes de discrimination ou de violence sexiste et sexuelle. Et contactez un syndicat de la FSU !
Axe 6 : agir pour la santé des femmes au travail
Cet axe est nouveau par rapport au plan précédent. Nous l’actons positivement à condition qu’il soit suivi d’effets. Cela nécessite des enquêtes et études sur les conditions de travail et leurs conséquences sur la santé des femmes. Pour la FSU, cette question doit être instruite notamment par les inspecteurs et inspectrices en santé et sécurité au travail. La FSU est particulièrement engagée sur le sujet, elle veillera à ce qu’il soit mis à l’ordre du jour des Formations spécialisées en santé et sécurité au travail (F3SCT).
Pour plus d’informations sur nos analyses, actions et revendications, consultez la rubrique "Egalité femmes-hommes" du site du SNES-FSU national et celle de notre site académique.






