La FSU demande le remboursement des frais de déplacements des contractuels-alternants vers leur établissement d’affectation.
Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, fédération à laquelle appartient le SNES, a écrit mercredi 15 septembre au Ministre de l’Éducation nationale pour l’interpeller sur le remboursement des frais de déplacements des étudiants de M2 MEEF, affectés comme contractuels dans des établissements scolaires. Les syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP, SNUIpp) avaient déjà, lors de la présentation du dispositif, défendu l’idée d’une prise en charge. Le Ministère l’avait rejetée.
« La réforme de la formation des enseignant.es et des CPE, imposée à une profession qui la rejette unanimement, prévoit qu’une partie des étudiant.es en deuxième année de Master MEEF soient formé.es en alternance.
« L’alternance fait partie intégrante du cursus de formation initiale. L’exercice en école ou en établissement constitue à ce titre un élément du parcours de formation de l’étudiant […] », précise la Note de service du 27 novembre 2020, qui organise la procédure de recrutement et d’emploi des étudiant.es contractuel.les alternant.es inscrit.es en master MEEF.
Si ce texte prévoit que les rectorats doivent veiller à les affecter « au plus près de leur INSPÉ ou, à défaut, de leur domicile », certain.es étudiant.es sont en réalité affecté.es très loin, et doivent faire face à des frais de déplacement vers leur établissement élevés, hors de proportion avec leur faible rémunération (865 € brut). […]
Les premières informations données par les rectorats montrent que le nombre d’étudiant.es en alternance effectivement recruté.es est bien en-deçà de ce qui était prévu. En dehors des réserves qu’elle a exprimées sur cette modalité de formation, la FSU voit là aussi l’effet de cette faiblesse des rémunérations des contractuel.les alternant.es.
La réforme fait porter une partie importante du coût de la formation sur les étudiant.es, avant le concours. Elle fait de la précarité une voie d’entrée normale dans le métier, ce qui est un obstacle important à l’attractivité des métiers de l’enseignement et pose de nombreuses difficultés pour les étudiant.es. Il est inadmissible qu’elle contribue, de surcroît, par les frais de déplacements qu’elle occasionne et qui s’ajoutent aux frais d’inscription en M2 et à la CVEC, à leur paupérisation !
Puisque l’établissement est un lieu de formation, nous demandons que les étudiant.es en alternance soient défrayé.es de leurs déplacements, soit au titre du décret n°2006-781 du 3 juillet 2006 « fixant les conditions et les modalités de règlement des frais occasionnés par les déplacements temporaires des personnels civils de l’État », soit par l’attribution d’une Indemnité forfaitaire de formation (IFF), sur le modèle de celle prévue par le décret n° 2014-1021 du 8 septembre 2014.