Les épreuves du CAPES, du CAPET et du concours CPE, à partir de la session 2022, sont mal calibrées. Une épreuve orale, proche d’un entretien d’embauche, y prend une place excessive, tandis que celle des disciplines est minorée.
L’opposition résolue du SNES-FSU
Annoncée à l’été 2018, la réforme de la formation des enseignants est maintenant en place : les arrêtés modifiant les épreuves du CAPES, du CAPET et du concours CPE ont été publiés vendredi 29 janvier au Journal Officiel. Il reste bien peu de temps pour construire les maquettes des masters qui prépareront les candidat-es : la première session de ce nouveau concours doit en effet avoir lieu dès 2022. La place du concours a aussi changé : les candidat-es qui le présenteront devront à minima être inscrits en M2.
La FSU a de nouveau demandé, dans un communiqué de presse publié le 2 février, l’abandon de cette réforme qui fait l’unanimité contre elle. Les raisons pour le SNES de la rejeter sont nombreuses : étudiant-es de M2 placé-es en responsabilité comme contractuels ; survalorisation du terrain comme lieu de formation en soi ; absence de mesures d’accompagnement de l’élévation du niveau de recrutement ; mise à temps plein de la plupart des fonctionnaires-stagiaires ; évolution de la nature de certaines épreuves … Cet article présente plus particulièrement les évolutions de fond que révèlent ces dernières.