L’enseignement exploratoire « Santé et Social » sera à partager entre les profs de STMS et les profs de bio-physiopathologie. Donc de 3h par discipline des secondes actuelles (6h avec les deux options) les élèves vont passer à 45 minutes par discipline (soit 1h30 au total) !!!! Ce n’est plus de l’exploration mais du saupoudrage !!!! Comment donner du sens à un enseignement en ne voyant les élèves que tous les 15 jours et pendant 1h30 seulement ? Comment faire passer le programme proposé dans ces conditions ?
Ce partage est manifestement insuffisant pour permettre la présentation d’un champ disciplinaire spécifique en termes de connaissances et de méthodes associées, d’orientations possibles (études et professions qui s’y rattachent). Cette dénaturation est une vraie négation de notre spécialité et un mépris des élèves qui l’auront choisie. Notre enseignement apparaît bien sacrifié.
De plus, la mise en place de groupes restreints laissée à l’initiative de chaque établissement, va à l’encontre de la spécificité technologique qui réside dans une démarche inductive uniquement réalisable avec des travaux dirigés et/ou pratiques en effectifs réduits. Comment faire, selon le programme, pour « réaliser des expérimentations et des investigations, travailler en équipe et développer son autonomie dans l’action et dans la décision...... » si la mise en place se fait en classe entière ?
On bafoue le caractère national des formations en créant de fortes inégalités entre lycées. Ce sont les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants qui en pâtiront.
Cet article est repris du site http://www.snes.edu/Enseignement-d-...