Alors que la crise d’attractivité pour nos métiers d’enseignant
es, de CPE et de PSY-EN est à son paroxysme, le gouvernement n’a pris aucune mesure réelle pour l’endiguer. Aux suppressions de postes de titulaires s’ajoute la baisse du nombre de postes offert aux concours. Par exemple, 6576 postes sont offerts au CAPES en 2023 contre 6816 en 2021 soit une réduction d’environ (3%) de postes offerts. L’annonce du ministre Pap Ndiaye d’un « concours exceptionnel au printemps » le jour de la rentrée avait nourri beaucoup d’espoir chez les non-titulaires pour une éventuelle titularisation par cette voie mais cela a abouti à une tromperie de plus de la part du ministre et à une grande déception des collègues. En réalité, ce « concours exceptionnel » ne concerne que le premier degré et est fléché sur trois académies (Versailles, Créteil et Guyane).La Loi de Transformation de la Fonction Publique a accentué la détérioration des conditions de travail des collègues non-titulaires à plusieurs niveaux : conditions de recrutements aléatoires, manque de transparence dans les affectations, calcul erroné de l’ancienneté pour l’accès au CDI, services partagés et temps incomplets, retards de salaires, modifications substantielles des contrats sans informer les collègues, retards de l’établissement des attestations employeurs à la fin des contrats en CDD qui impactent les périodes d’indemnisation chômage des collègues. Tous ces facteurs caractérisent la pénibilité et la précarité de l’emploi des non-titulaires que le SNES et la FSU condamnent avec la dernière énergie. A ce titre, nous exigeons l’abrogation de la LTFP et le maintien du « statut » de fonctionnaire qui donne des droits et engendre des obligations aux agents du Service public.
Au sujet de la réforme des retraites, les agent
es non-titulaires de la Fonction publique vont en pâtir sévèrement dans la mesure où elles et ils dépendent concomitamment du régime général et de l’Ircantec (retraite par points). A ce jour, le mode de calcul de la pension de retraite des non-titulaires n’est pas avantageux et la réforme ne fera qu’empirer les choses pour eux. De plus, l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de départ vont accentuer la pénibilité des conditions de travail et développer les risques psycho-sociaux dus aux pressions subies tout au long de la carrière.Voilà les raisons pour lesquelles il est plus que temps de rejoindre les mobilisations de la FSU qui défend un réel plan de titularisation des non-titulaires, une amélioration des conditions de travail de toutes et de tous et un retour à une retraite à 60 ans à taux plein sans décotes ni surcotes.
Pour nos salaires, nos conditions de travail et nos retraites, agissons ensemble pour gagner !