La DGRH ne répond pas au SNES-FSU, et laisse beaucoup de stagiaires mal affectés sans explication.
Depuis l’an dernier, le Ministère ne communique plus les fichiers d’affectation aux organisations syndicales, après l’affectation des stagiaires dans une académie. On comprend l’intérêt, pour ceux qui nous gouvernent, de rendre l’action des syndicats plus difficile : plus moyen pour le SNES-FSU, par exemple, de calculer, dans chaque discipline, ce qu’on appelle les « barres », à savoir le nombre de points du ou de la dernière entrant-e dans chaque académie, de renseigner les candidat-es ni de vérifier avec eux qu’ils ou elles n’ont pas été lésé-es. En se débarrassant à bon compte d’un empêcheur de tourner en rond, le Ministère fait aussi un drôle d’accueil aux lauréat-es des concours… Lorsqu’ils ou elles n’ont pas été affecté-es sur leurs vœux, pas moyen de savoir si c’est le résultat d’une erreur, puisque la DGRH se refuse à leur communiquer leur barème et les barres, malgré leurs demandes explicites. La plupart doit se contenter d’une réponse type, évoquant « un examen attentif » de leur situation.
Fait nouveau, la DGRH fait cette année la sourde oreille à nos interventions, même lorsqu’elles sont fondées sur une lecture précise de ses propres textes. Et que dire lorsque ce sont les candidat-es, peu ou mal informé-es, qui ont commis l’erreur ? Les services antérieurs ou les situations familiales, parfois difficiles, ne sont plus pris en compte, dura lex sed lex. La gestion des ressources humaines « de proximité », qui semble tant occuper notre ministre, est en réalité moins sensible que jamais à la situation de ces futur-es collègues, dont certain-es sont poussé-es à renoncer au concours. Alors que les concours de recrutement ne font pas le plein, un tel mutisme, un tel mépris sont inacceptables. Le SNES-FSU intervient auprès du DGRH pour que cesse cette situation, et continue d’accompagner les stagiaires mal affecté-es.