Le grand écart entre discours politique et réalités de terrain est devenu le grand classique des rentrées scolaires. Celle de 2024 ne déroge pas à la règle avec une ministre de l’éducation démissionnaire qui lors de sa conférence de presse a préféré mettre l’accent sur une mesure gadget, « la pause numérique » que de répondre aux véritables défis que doit relever l’École.
De la crise de recrutement, de la pénurie de personnels, des conditions de travail et de rémunération dégradées, du nombre conséquent d’élèves sans affectation, il en est peu ou pas question. A l’ordre du jour des priorités, l’expérimentation d’une « pause numérique » totale, soit la mise en place de dispositifs visant à s’assurer que les élèves ne disposent pas de leurs portables au sein de l’établissement. 199 collèges, dit volontaires, vont tester le dépôt des portables à l’entrée de l’établissement et leur récupération en fin de journée. 50 000 collégien.nes sont concerné.es par cette expérimentation dont la généralisation à l’ensemble des collèges est annoncée pour janvier 2025. Pour l’ex ministre, l’ambition est « d’augmenter les résultats des élèves, et de lutter contre le harcèlement ».