Gabriel Attal quitte l’Education nationale après un passage express qui aura surtout servi à préfigurer le projet macroniste d’une école passéiste et conservatrice, très éloignée des problèmes quotidiens des personnels.
5 mois et 13 jours après son arrivée rue de Grenelle, Gabriel Attal quitte le ministère de l’Education nationale pour devenir premier ministre après le départ d’Elisabeth Borne. Un passage éclair au ministère qui laisse à penser qu’il lui aura surtout servi de tremplin pour la suite de sa carrière. Il est loin, enfin pas tant que ça, le tout frais ministre de l’Education qui déclarait, le 20 juillet lors de la passation de pouvoir avec Pap Ndiaye « ce ministère, on n’y entre pas par ambition, calcul ou stratégie ». Après avoir traité la question du calendrier du bac (mais sans jamais traiter la question des programmes toujours très lourds), le ministre a occupé le terrain médiatique en multipliant les clins d’œil à la frange conservatrice de l’opinion publique : uniforme, SNU, groupes de niveaux etc, un moyen de se forger une stature politique pour son avenir.