1er février 2017

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Education Prioritaire dans les lycées : Les choix obscurs et curieux du Rectorat

Le rectorat a annoncé la limitation des effectifs en REP à 25 élèves pour la rentrée 2017 en lieu et place de 26 pour la rentrée 2016.

Même si l’on ne peut que se féliciter de cette légère baisse, celle-ci n’aura que peu d’impact sur la réussite des élèves et les conditions de travail des enseignants, comme des études l’ont prouvé. Le SNES-FSU revendique des effectifs de 20 élèves par classe dans les collèges de l’Education Prioritaire.

L’annonce de 450 postes supplémentaires pour la rentrée 2017 et les déclarations de la Ministre affirmant que les lycées ont vocation à rester dans l’éducation prioritaire sont de premiers éléments de réponses à la mobilisation des personnels. Les politiques d’éducation prioritaire doivent aussi concerner les lycées : c’est pourquoi le SNES-FSU a demandé la mise en place d’un groupe de travail sur la carte de l’EP des lycées dans l’académie, que le Recteur a accepté.

Dans notre académie cela se traduit pas 6 postes implantés dans des lycées qui « concentrent des éléments de difficulté sociale tels que le pourcentage de CSP défavorisés et le nombre de boursiers".

Il s’agit toujours selon le rectorat « d’améliorer les conditions d’enseignement » et pas « simplement de dédoubler des heures de cours ». Les proviseurs doivent transmettre au rectorat « un projet d’utilisation de ces moyens » en « concertation avec les équipes pédagogiques ».

Les choix du rectorat  :

LGT Brugière à Clermont-Fd : 36h

LGT Sidoine Appolinaire à Clermont-Fd : 18h

LGT Mondory à Thiers : 18h

LP Germaine Tillion à Thiers : 9h

LGT Paul Constans à Montluçon et Geneviève Vincent à Commentry : 27h pour un projet commun .

 

Au vu des critères que semble avoir retenu le rectorat (CSP défavorisées, boursiers), pourquoi si peu de Lycées professionnels dans cette liste, alors que ces établissements correspondent bien souvent aux critères de CSP et de boursiers ? Pourquoi ne pas avoir utilisé l’ancienne carte de l’EP de notre académie en la réactualisant ? Le Rectorat s’est engagé à nous fournir les documents qui ont guidé leur choix.

Nous n’avons enfin aucune garantie sur la pérennité du système, tant sur la durée et sur le montant horaire de l’aide que sur les établissements concernés. Encore une fois, du saupoudrage, du dérogatoire, sans cadrage académique, ni perspectives claires !