Le SNES Clermont a écrit ce matin au recteur de Clermont
Monsieur le Recteur
Plusieurs informations indiquent à cette heure (samedi 14 mars 12h) que vous, vos services ou certains chefs d’établissement seriez en train de donner des ordres aux personnels en totale contradiction avec les conduites préconisées lors de la réunion tenue hier au ministère avec les syndicats, en totale contradiction, donc, avec les mesures de précautions épidémiologiques qui s’imposent.
Le Ministère et la DGAFP ont été clairs lors de la réunion de vendredi après-midi avec les représentants du SNES national à Paris : lundi, il convient de ne pas faire venir les personnels pour rien, il faut faire prévaloir le bon sens. La DGAFP a rappelé que, comme pour tous les salariés, il fallait privilégier le télétravail. Doivent être présents avant tout les personnels administratifs indispensables au fonctionnement de l’établissement.
En contradiction avec ces consignes il apparaît que :
Au CHSCTA a été affirmé que les personnels doivent se rendre dans leurs établissements lundi, créant ainsi moults rassemblements de plus de 100 personnes, et des réunions, voire un affolement, parfaitement inutiles.
Les AESH sont convoqués, et, dans l’Allier, ont reçu, suite à l’intervention de vos services, deux messages contradictoires, le premier leur disant, comme il se doit, qu’ils n’ont pas à se rendre dans leurs établissements lundi sauf ESS éventuelles, et un second disant le contraire. Rappelons que les AESH n’ont d’autres missions que celles figurant dans leurs contrats en relation avec les notifications MDPH.
Le syndicat SE-UNSA a envoyé aux certifiés sur leurs boites professionnelles un message leur annonçant que « tous les personnels doivent être présents » (sic ) lundi 16 mars, sauf“en accord avec le rectorat” les personnels à risque, les femmes enceintes et les parents d’enfants de moins de 16 ans.
Bien évidemment, les chefs d’établissement disposant de leur bon sens ne manquant pas, beaucoup n’ont absolument pas envisagé de telles dispositions. Mais d’autres semblent vouloir faire du zèle et nous avons même un exemple de convocation par avance de tous les personnels chaque jour de la semaine pendant deux heures !
Il serait regrettable que le moment de flou ayant suivi l’annonce présidentielle de fermeture de tous les établissements à partir du 16 mars soit ainsi mis à profit pour des mesures qui, loin de conforter le rôle et l’autorité de la hiérarchie comme certains se l’imaginent peut-être, confinent à l’irresponsabilité en situation de risque sanitaire grave.
En tout état de cause, aucun agent de la fonction publique n’est tenu d’obtempérer à des ordres mettant la collectivité en danger.
Nous sommes confiants, M. le Recteur, dans le fait que vous allez, dans les plus brefs délais, mettre bon ordre à cette situation.