8 avril 2016

Actualités actions

Réforme du collège - Adresse du congrès du SNES-FSU au Président de la République

Communiqué du SNES-FSU national
 
Adresse du congrès du SNES-FSU à François Hollande, Président de la République
 
 

Monsieur le Président,

Depuis maintenant près d’un an, la réforme du collège voulue par votre gouvernement cristallise les mécontentements et la colère des personnels. Grèves, manifestations, pétitions, interpellations, résistances aux formations et aux injonctions, sont autant de preuves d’un fossé qui se creuse et de l’opposition continue à cette réforme. En effet, celle-ci ne répond pas aux problèmes du collège, et au contraire dégraderait encore davantage les conditions de travail des personnels et les conditions d’étude des élèves.

Les personnels sont pourtant demandeurs d’une réforme, conscients qu’ils sont que l’organisation actuelle de la scolarité en collège ne permet pas d’assurer la réussite de tous les élèves. La nécessité d’augmenter l’investissement consacré aux collèges, que Madame la Ministre dit partager, ne se traduit pas suffisamment dans les faits. Au-delà de cette question des moyens, il s’agit aussi de produire des programmes cohérents, de concevoir une offre de formation des personnels leur permettant de diversifier les modalités d’apprentissages…

A ce jour, le plan de préparation à l’application de la réforme à la rentrée 2016 a encore renforcé les crispations, démontrant tout à la fois l’inutile complexité de ses propositions, et un mode d’encadrement et de formation des personnels indigne de l’institution.

Nous vous demandons solennellement de revenir sur cette réforme, et de rouvrir le débat sur les nécessaires évolutions à apporter au collège, dans l’objectif partagé de la réussite de tous les élèves. Le SNES-FSU, avec la profession, a des propositions, qu’il est prêt à vous exposer.

Donner la priorité à la jeunesse, c’est relancer la démocratisation de l’enseignement secondaire, en collège comme en lycée. Cela ne peut se faire sans les personnels. Il est encore temps de les entendre à quelques mois de la dernière rentrée de votre mandat.

Veuillez croire, Monsieur le Président, en notre profond attachement au service public d’éducation.