le 10 septembre 2009
Le SNES-FSU, syndicat majoritaire auprès des personnels d’enseignement et d’encadrement du second degré s’inquiète profondément de la cacophonie dans laquelle débute cette rentrée scolaire. En réalité, la multiplication des communiqués ministériels sur l’épidémie de grippe A n’a pour principal objectif que d’occulter les conséquences désastreuses des réformes successives entreprises par le précédent ministre.
Dans notre académie, les suppressions de postes font que de plus en plus d’enseignants sont obligés de compléter leur service et se retrouvent en poste partagé entre deux ou trois établissements parfois très distants les uns des autres et avec des niveaux de classes très différents. Cette situation non seulement alourdit la charge de travail des personnels mais nuit également gravement aux conditions d’études des élèves. Le temps passé sur la route, le stress et la fatigue engendrés par les trajets risquent de peser lourdement sur la qualité de l’enseignement, au détriment de l’aide aux élèves, et sur la santé des agents.
A ce titre, le SNES-FSU dénonce une nouvelle fois l’insuffisance des moyens en remplacement dans l’académie. En supprimant 60 équivalents temps plein destinés au remplacement, le Rectorat a pris une lourde responsabilité qui place notre académie dans une situation catastrophique. A ce jour, des disciplines comme les mathématiques ou l’allemand, entre autres, sont sinistrées : plus aucun titulaire n’est en mesure d’effectuer de remplacements de collègues en congé maternité ou congé maladie ! Le recours à la précarité va donc s’amplifier.
La plupart des titulaires remplaçants (TZR) ont été affectés à l’année, beaucoup sur deux, trois voire quatre établissements ! En allemand, un collègue de l’Allier doit se partager entre Cusset, Tronget et Vallon en Sully ! En espagnol, une collègue est envoyée sur St Germain l’Herm, St Amant Roche Savine et Arlanc ! En philosophie, une collègue est affectée à la fois sur St Flour dans le Cantal et au Puy en Velay en Haute-Loire. Ces situations, de plus en plus fréquentes, finissent par décourager de nombreux collègues qui envisagent de quitter l’enseignement. Le Rectorat peut s’enorgueillir d’avoir placé un enseignant devant chaque classe : A quel prix ?
Parmi les personnels de surveillance, un peu plus de 80 assistants d’éducation (aed) se retrouvent en fin de contrat et au chômage avec pour seule perspective la possibilité que le SNES a obtenue de s’inscrire aux préparations des concours mis en place par le Rectorat.
Face à ces dégradations sans précédent, le SNES-FSU considère qu’il faut se préparer à une rentrée offensive. Il appelle les collègues à se réunir pour faire le point dans chaque établissement, à débattre des réformes en cours à engager ou poursuivre la lutte là où les conditions de rentrée sont les plus critiques, à nous faire remonter les informations, à rencontrer les parents et à publier des communiqués de presse.