Malgré les promesses de dialogue et d’écoute, le ministère signifie son mépris à la profession en publiant ce jeudi 22 septembre un calendrier des examens au Bulletin Officiel qui maintient les épreuves de spécialités en mars. Pap Ndiaye annonce aussi un allègement des programmes de spécialités pour les épreuves écrites.
Le « ministre de la nuance » tel que le désignait Libération il y a un mois, fait donc le choix du passage en force, contre l’ensemble des organisations syndicales, des associations de parents d’élèves, et des associations de spécialistes. Il maintient les épreuves de spécialité en mars au prix de la désorganisation de l’année de Terminale et d’une entrave manifeste à la continuité pédagogique. Celui qui déclarait voir la réforme du lycée comme « perfectible » persévère dans l’erreur et la maltraitance des élèves comme des personnels. Le fait de « resserrer, de manière pérenne, les programmes d’examen » un mois après la rentrée scolaire (soit 1/6e du temps disponible pour préparer les élèves aux épreuves) apparaît comme une mesure de diversion malhonnête dans ce contexte.