Dans notre académie les CPE sont parmi les premières victimes du néo management public. En effet de trop nombreux chefs d’établissements s’affranchissent des textes réglementaires définissant nos missions et champs d’intervention en s’appuyant parfois sur l’inspection pédagogique régionale. Depuis maintenant 3 ans nous demandons la mise en place d’un GT métier CPE pour travailler sur ces questions et ce sans succès malgré 2 recteurs différents. Nous avons relancé cette demande lundi 11 janvier.
La crise sanitaire pèse considérablement sur les services de vie scolaire et la sous dotation en poste de CPE et de moyens AED est criante dans de nombreux établissements. De très nombreux collègues nous sollicitent régulièrement ainsi que la médecine de prévention. Cela traduit un vrai mal être de la catégorie dans notre académie, pressurés de toute part, sans valorisation financière et avec une charge de travail accru les collègues sont à bout, de très nombreux arrêts maladies, parfois longs, en attestent.
Contrairement à une autre organisation syndicale, nous ne revendiquons pas une « prime covid » pour les CPE. En effet, une fois encore cela reviendrait à une individualisation qui dépendrait de fait du supérieur hiérarchique direct et conduirait des collègues investis sur cette question à ne pas en bénéficier en cas de relations dégradées avec leur hiérarchie.
C’est pourquoi le Snes/Fsu revendique, en plus de l’augmentation de la valeur du point d’indice, le doublement de l’indemnité forfaitaire d’éducation (IFE) seule à même de garantir une vraie reconnaissance financière du travail fourni par les CPE, particulièrement dans cette période difficile. Elle bénéficierait ainsi à tous les agents, quelque soit leur établissement d’exercice ou leur avancée dans la carrière,
Nous porterons la parole spécifique des CPE, tant sur le plan salarial que sur celui des conditions de travail dégradées, lors de la journée de grève du 26/01.
Philippe Leyrat, responsable académique CPE