Cette rentrée dans un contexte sanitaire dégradé est la plus difficile à laquelle nous ayons été confrontés depuis bien longtemps au niveau des services de vie scolaire. Des CPE appelés au dernier moment pour compenser les absences de personnel de direction, non ou mal remplacés dans leurs établissements d’exercice. Une insuffisance de moyens en AED accentuée par la situation pandémique. Des CPE glissant sur des missions qui ne sont pas les leurs, substitutifs de personnels infirmiers (établissements sans ou avec peu de présence de personnels médico-sociaux) avec par exemple des tâches telles que : prise de température, appel des familles pour éviction de l’EPLE pour motif médical, réalisation de chaines de contaminations des cas contacts covid… Substitutifs de personnels de direction dans les collèges sans adjoint ou avec un personnel de direction absent (gestion des absences des enseignants, gestion des EDT d’enseignants…).
Malgré cet investissement jamais démenti, aucune reconnaissance de l’Institution alors que d’autres professions le sont, à juste titre, y compris financièrement : revalorisation significative des personnels de direction, augmentation de l’IFSE des assistants sociaux, augmentation de la prime RIFSEEP des infirmiers scolaires de 3%...
Pour les enseignants, même s’ils ne sont pas demandeurs de la 2e HSA obligatoire, la multiplication des HSE et de diverses indemnités telles la prime de professeur principal ou de coordonateurs de discipline, etc., entraîne irrémédiablement un décrochage salarial des CPE par rapport aux enseignants. Les CPE ne sont toujours pas éligibles au versement d’HSE, aucune rémunération supplémentaire pour les heures réalisées en plus de notre service normal à la demande des personnels de direction, CPE exclus de la rémunération pour suivi de PAFI.
Nous nous félicitons des revalorisations ou augmentations de revenus pour ces différentes catégories de professionnels qui sont légitimes eu égard à l’évolution de leur charge de travail, mais nous déplorons que les CPE ne soient concernés par aucune de ces mesures.
Les seules augmentations pour les CPE sont celles de la charge de travail !
Voici un petit florilège de propos valorisants et bien intentionnés énoncés par certains personnels de direction qui bien que minoritaires n’en restent pas moins profondément méprisants pour les CPE :
– collègue CPE : « Monsieur le Principal, j’ai travaillé prés de 42 h cette semaine », réponse du chef d’établissement : « Je ne vous ai rien demandé, ce n’est pas de ma faute si vous ne savez pas vous organiser dans votre travail ».
– malaise d’un.e collègue dans un établissement, prise en charge par le personnel médico-social qui le ou la place en pls, question du principal : « vous venez au conseil de classe ce soir ? »
Sans commentaires…
Devant cette dégradation inédite et rapide de nos conditions de travail pendant la période de confinement, depuis le déconfinement et la rentrée de septembre, le SNES-FSU vous invite à lui faire connaître toutes les difficultés que vous rencontrez dans vos établissements.
Le SNES-FSU est dans l’attente d’une réponse du rectorat de Clermont-Ferrand, depuis une quinzaine de jour, suite à sa demande d’audience en urgence à Monsieur le recteur afin d’aborder toutes ces difficultés, demande réitérée lors du CTA du 2 octobre.
Malheureusement, comme pour la revalorisation de nos carrières et la reconnaissance de notre engagement au service des élèves, l’écoute et la prise en compte des difficultés rencontrées par le corps des CPE ne sont pas plus une priorité pour le Ministre que pour notre recteur !
– Article CPE de rentrée
– Avis CPE présentés par la FSU au CTA du 02-10-2020 (votés à l’unanimité)
– Déclaration FSU au CTA (voir 7e paragraphe « vie scolaire »)
Vous pouvez nous contacter les mardis et jeudis après-midi au 04 73 36 01 67 ou par mél à s3cle@snes.edu
Bon courage et à très bientôt à vos côtés.
Philippe Leyrat, Responsable académique CPE du SNES-FSU