26 avril 2009

Collèges / lycées contenus / instances

Suppressions de postes : Mission accomplie pour le rectorat !

Mission accomplie pour le rectorat ! Celui-ci devait supprimer 44 postes dans le second degré, il arrive bien au delà avec 63 postes ( 58 postes enseignants, 1 poste CPE et 4 postes doc) supprimés pour la rentrée 2009 dans les collèges, lycées et lycées professionnels !

Le SNES Clermont continue de s’opposer à ces suppressions de postes qui ont pour seule finalité des économies budgétaires au détriment des élèves et des personnels. il intervient en CTPA pour défendre postes et structures.

En pièces jointes : Evolution des postes collèges par département, évolution des postes lycées et lycées professionnel et évolution des effectifs élèves dans l’académie

BREVE ANALYSE


Sur le document « évolution des effectifs et créations/suppressions de postes », on constate que l’on crée 8 postes en collège pour 494 élèves de plus dans l’académie, soit un poste pour 62 élèves en plus. De la même manière, dans les lycées de l’académie, on supprime un poste pour 16 élèves en moins. Dans les lycées professionnels, c’est encore pire, car on supprime un poste pour 4 élèves en moins. Les création/suppressions de postes ne sont pas aussi « mécaniques » que ces calculs, mais ils montrent bien que ce mode de gestion est fortement défavorable à l’implantation de postes fixes en cas d’augmentation des effectifs, mais à contrario facilite la suppression de postes à la moindre baisse d’effectifs. Une part de la suppression de postes en lycée professionnel résulte de la transformation des BAC PRO 3 ans(plus de détails voir article SNUEP).

Ces suppressions de postes sont bâties sur des prévisions d’effectifs pour la rentrée 2009, dont rien n’indique qu’elles ne sont pas erronées. En effet, pour la rentrée 2008, le rectorat avait « oublié » 500 élèves dans le 2d degré public, ceci avait eu bien évidemment des incidences sur les fermetures de sections et sur les suppressions de postes (plus de détails voir article FSU).

Il faut par ailleurs noter que le nombre de TZR dans l’académie baissera de 60 postes soit environ 10% de personnels remplaçants en moins. Le recours aux vacataires s’accentuera pour pallier à ce manque de personnels et la pression sur les TZR restants s’accentuera avec des affectations multiples (sur plusieurs établissements) en plus grand nombre.

A noter que parmi les créations de postes, 3 postes CPGE sont créés dans le lycée Ch et A Dupuy au Puy en Velay pour l’ouverture d’une classe préparatoire. Cette ouverture n’est sans doute pas étrangère au résultat des élections municipales de 2008…

Toujours pour les classes préparatoires, les postes de CPGE dans les disciplines technologiques (avec chacune sa spécialité : génie méca, électronique…) deviennent tous des postes sciences et techniques industrielles sans distinction. Malgré les dénégations du rectorat, qui suit les consignes du ministère, on peut légitimement s’interroger sur la finalité de cette opération. S’agit-il de pouvoir affecter plus facilement les collègues sur un poste à cheval sur 2 disciplines ? Cela préfigure-t-il la réforme des filières STI ? Mystère…

Dans la Haute-Loire, la création de 13 postes ( !) en collège est certainement un « rattrapage » dû à des suppressions de postes trop importantes au regard de l’évolution des effectifs les années précédentes.

Dans le puy de Dôme, le transfert des lycées professionnels de la SGT Gilbert Romme à Riom, de la filière SSI de Virlogeux à Riom vers le nouveau lycée Joël Bonté à Riom expliquent la forte création de postes dans le Puy de Dôme (33 sur 41 !). Pour les mêmes raisons, le Puy de Dôme ne supporte que ( !) 35 suppressions de postes.

Pour la première fois dans l’académie un poste de CPE a été supprimé et n’est même pas redéployé dans un autre établissement. Celà montre l’intérêt porté au rôle des CPE dans les établissements.

Des postes de documentation sont fermés et réouverts avec un service partagé. Les élèves de petits collèges n’auraient donc pas droit à un CDI ouvert à temps complet.

Ce nombre supérieur à celui demandé par le Ministère au Rectorat est dû à de multiples raisons :
- les 44 postes demandés par le ministère sont des ETP (Equivalent Temps Plein, soit 18h hebdo)
 Certains des postes supprimés sont des postes d’enseignants en CPA ou à temps partiel. Par exemple, 2 postes d’enseignant en CPA supprimés représentent l’équivalent d’un poste à temps plein (ETP).
 Le rectorat peut supprimer un poste pour 2 heures de sous-service dans une discipline s’il n’est pas possible de compléter ce service dans un autre établissement.