15 octobre 2025

Carrières / métiers Santé / Ecologie

Réduction de 10% de la rémunération en cas de congé maladie : c’est toujours NON ! [Attention au calendrier !]

Réduction de 10% de la rémunération en cas de congé maladie : c'est (…)

Les règles de maintien de la rémunération pendant un congé de maladie ordinaire pour les agents titulaires et contractuels de la fonction publique de l’État ont évolué, à compter du 1ᵉʳ mars 2025, en application de la loi de finances pour 2025 (loi n° 2025‑127 du 14 février 2025) et du décret n° 2025‑197 du 27 février 2025.

Depuis cette date, la rémunération est abaissée à hauteur de 90 % à compter du deuxième jour de congés maladie ordinaire (le 1er jour demeure retenu au titre du jour de carence) durant les trois premiers mois de congés.

En raison du calendrier de mise à jour des applications de la Direction générale des Finances publiques, cette mesure sera appliquée automatiquement à partir de la paye d’octobre 2025.

La baisse de 10% en cas de congés de maladie intervenus antérieurement à cette automatisation sera appliquée :

pour les personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, pédagogiques, sociaux et de santé, sur la paye d’octobre 2025 ;

pour les personnels enseignants du public et du privé et professions assimilées, AESH et AED, sur les payes de novembre 2025 et de janvier 2026.

Cette mesure ne s’applique pas aux AED employées et rémunérées directement par les EPLE, pour lesquels la réforme a déjà été mise en œuvre.

Injuste et injustifiable, la réduction de 100% à 90% de la rémunération maintenue au titre de l’indemnisation des trois premiers mois en congé maladie à compter du 1er mars pénalise et stigmatise une fois encore les agentes de la Fonction publique.

Cette mesure vient s’ajouter à la suppression de la GIPA, à l’absence de mesures salariales générales. C’est donc une nouvelle attaque directe contre des agentes qui, chaque jour, assurent des missions essentielles pour le lien social et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales.

Les métiers de la Fonction publique connaissent une redoutable crise d’attractivité, conséquence du refus de revaloriser les rémunérations à la hauteur de l’engagement des personnels, de la dénaturation des missions et des conditions de travail dégradées que génèrent les politiques d’austérité. Le gouvernement choisit de l’aggraver. S’en prendre aux agentes de la Fonction publique, c’est affaiblir les services publics déjà fragilisés par l’austérité budgétaire. Les services publics et la Fonction publique parce qu’ils servent l’intérêt général, doivent bénéficier d’un budget largement plus important et cesser d’être la variable d’ajustement budgétaire.

Cette mesure est aussi une attaque frontale contre un principe fondamental de la Sécurité sociale : protéger celles et ceux qui vivent de leur travail contre les pertes de revenus découlant d’une incapacité à travailler en raison de leur santé.

Le SNES et la FSU demandent la suppression de cette mesure inique ainsi que du jour de carence. Ils continuent d’être auprès des agentes et de revendiquer des mesures pour la reconnaissance salariale à laquelle ils et elles ont droit.