11 mai 2011

Actualités actions

Pour le respect de nos statuts, pour nos conditions de travail, pour l’emploi public, REFUSONS LES HSA !

Pourquoi refuser ces HSA (au delà de l’heure obligatoire) qui peuvent compenser les pertes de pouvoir d’achat ?

Voir les modalité en bas de page avec un courrier type en pièce jointe
 
En premier lieu, c’est montrer que l’on peut travailler plus ! Dans un contexte de remise en cause des statuts dans le public (mobilité, licenciements…) et de contournement du droit de travail dans le privé, cela peut conduire à une augmentation du service des enseignants ou à une augmentation du nombre d’HSA obligatoires.
Le nombre d’HSA par enseignant pour la rentrée 2011 est en forte augmentation dans notre académie (voir article en page 6) et permettent de compenser en partie la diminution du nombre de postes aux concours et justifient la baisse de l’emploi public.
Ce travail supplémentaire se fait au détriment de nos conditions de travail, car bien souvent il nécessite de prendre une classe supplémentaire avec toutes les tâches annexes qui sont liées (conseils de classe, cours supplémentaire à préparer...). Par ailleurs, de nombreux calculs montrent que le taux horaire des HSA même défiscalisé est inférieur à celui de l’heure normale et dans des proportions qui ne cessent de croître avec l’échelon ! Enfin, la défiscalisation accroît le déficit de la Sécurité Sociale (Retraite et maladie).
 
La logique des HSA est donc un marché de dupes tendant à nous faire travailler plus à moindre coût ! Elle conduit à l’éclatement des rémunérations, à la recherche individuelle d’une augmentation de la rémunération et détruit l’emploi public !
 

L’augmentation de la valeur du point d’indice est le moyen le plus juste d’être augmentés collectivement dans le respect de nos statuts et de nos conditions de travail !

 
Quelques rappels pratiques
 - C’est le chef d’établissement qui est responsable de l’organisation des services, c’est donc lui qui répartit les services.
 HSA / Heures supplémentaires années  :
 -Une seule heure est imposable (voir décret n°99-880 du 13 octobre 1999). Les heures de décharge (première chaire, pondération, ....) doivent être comptabilisées dans le service et peuvent donner lieu à une HSA.
—Un enseignant à temps partiel ne peut recevoir d’HSA mais la quotité de temps partiel peut être modifiée (sauf pour les 80 % à 14 h 40).
HSE
 - On ne peut imposer aucune HSE. Toute heure supplémentaire faite tout au long de l’année doit être rémunérée sous forme d’HSA.
Défiscalisation des HSA
Elle est limitée et la rémunération d’heures supplémentaires n’est pas prévue pour les CPE (sauf pour l’accompagnement éducatif) et COPSY ; seules seront défiscalisées les heures effectuées dans le cadre de « l’activité principale de l’agent ».
Montant HS
La rémunération des HS est indépendante de l’échelon et (sauf pour les tout premiers échelons) inférieure à la rémunération d’une heure incluse dans le service. La première HSA est majorée de 20 %
 

COMMENT AGIR MAINTENANT ?

Faire respecter les décrets de 1950 et de 1999 :

Réduction des maxima de service : heures de vaisselle, de labo, de cabinet, de première chaire.... Nous devons exiger, chaque fois que nécessaire que ces heures viennent en déduction du maximum de service. Par exemple un certifié bénéficiant d’une heure de 1re chaire a un maximum de service de 17h. Il peut donc refuser la 19e heure. Nous devons rester vigilants et exiger que les chefs d’établissements respectent les vœux des collègues qui demandent à limiter les HS.

Des engagements à refuser les heures sup peuvent être pris collectivement ou individuellement dans les établissements. En refusant l’imposition d’heures supplémentaires, les enseignants ne sont pas en faute. Non seulement ils défendent la qualité de leur enseignement, font respecter un statut de plus en plus menacé, ils contribuent en plus à éviter une mesure de carte scolaire ou un complément de service à un collègue.

Il est clair que, dans ces conditions, des classes se retrouveront sans enseignant dans certaines disciplines. Il est alors important de ne pas céder aux éventuelles pressions du chef d’établissement et de rester solidaires. Il faut que le Rectorat soit mis devant ses responsabilités.