Depuis l’avènement de Blanquer au Ministère de l’Education, les rentrées se succèdent et vont de mal en pis pour les personnels notamment pour les contractuels. L’année scolaire 2021-2022 est singulière dans ce registre car les effets de la Loi dite de « Transformation de la Fonction Publique » commencent à poindre à tous les niveaux de la gestion des personnels. Des acquis sociaux comme le paritarisme ainsi que les outils de défense des personnels sont attaqués. Le SNES dénonce la gestion managériale des personnels titulaires et non-titulaires de l’Education Nationale.
Dans l’académie de Clermont, la rentrée 2021-2022 est particulièrement éprouvante pour les collègues en CDD qui n’ont toujours pas obtenu une affectation. Nous leur conseillons de réclamer rapidement un certificat de travail et une attestation de fin de contrat auprès de la DPE afin de pouvoir percevoir les allocations chômage. Cette situation est foncièrement due aux réformes Blanquer (Réforme du Lycée, Réforme de la Voie Pro) qui ont pour objectif de réduire le nombre de personnels et non aider les élèves comme le prétend le Ministre. A cela s’ajoute le dispositif des « contractuels alternants » qui est clairement une porte ouverte au développement de la contractualisation et un ticket pour installer durablement la précarité dans la profession. Pour les contractuels en CDI, les conditions de travail se détériorent davantage avec des services partagés qui couvrent un rayon de plus de 100 km en moyenne. Le SNES de Clermont dénonce les conditions de travail toujours plus dégradées des collègues et demande le respect des droits des personnels.
Les syndicats de la FSU poursuivent la revendication d’un plan de résorption de la précarité. Ainsi, nous dénonçons la contractualisation de la Fonction Publique et exigeons un plan de titularisation effectif des non-titulaires. Pour rappel, un agent sur cinq de la Fonction Publique est contractuel, c’est la raison pour laquelle la FSU réaffirme son attachement au statut et réfute tout débat entre le « statut » et le « contrat ».
C’est dans ce contexte hostile à l’exercice du métier que le SNES-FSU de Clermont appelle à la grève le jeudi 23 septembre à 10h pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires et les conditions de travail.