Le constat est préoccupant : 76,8 % des TZR demandeurs d’une mutation cette année n’ont pas obtenu satisfaction et devront donc retourner sur leur ZR à la rentrée 2008.
En pièce jointe, le tableau récapitulatif par discipline des mutations intra 2008 pour les TZR
Bien sûr plusieurs explications peuvent être avancées en fonction des disciplines. Par exemple, dans les disciplines technologiques, beaucoup de TZR ont été victimes de mesures de carte scolaire en 2004 et, depuis, ne peuvent espérer retrouver un poste, faute d’une véritable revalorisation de ces filières de la part du gouvernement.
De plus, dans certaines disciplines, il n’y a quasiment pas de mouvement. C’est le cas pour la SVT, l’espagnol, la physique, l’économie gestion et l’histoire géographie. En outre, les chiffres sont trompeurs et occultent parfois des réalités. A titre d’exemple, si l’allemand semble tirer son épingle du jeu cette année en obtenant un total de 50 % de TZR mutés, beaucoup de collègues vont cependant avoir la désagréable surprise de devoir enseigner sur 2 ou 3 établissements tout en étant affecté sur poste fixe, ce qui finalement changera peu de choses pour eux.
Cet exemple illustre bien à quel point nos conditions de travail à tous se sont dégradées ces dernières années. Les TZR en font particulièrement les frais, d’où la nécessité de rester fermes sur un certain nombre d’exigences :
– Restitution des postes supprimés ;
– Refus massif et collectif des heures supplémentaires ;
– Rétablissement des bonifications d’ancienneté ;
– Revalorisation de l’ISSR et meilleure prise en compte des frais de déplacement
C’est sur ces bases que le SNES construira les actions nécessaires à l’amélioration des conditions de travail :
Il commencera dès la rentrée par organiser des réunions dans chaque département afin de rencontrer un maximum de collègues et de décider avec eux, sur la base de ses revendications, des actions à poursuivre.
Fabien CLAVEAU
Article extrait du bulletin 139 du 2 juillet 2008