Le SNES, avec la FSU, la CGT et Solidaires, appelle à la grève et aux manifestations du 2 décembre. Moyens pour le second degré, salaires : mobilisons-nous contre l’austérité ! Lire communiqué ICI
Lieux et heures des manifestations :
Puy-de-Dôme : rassemblement Educ devant DSDEN Clermont 13h30 / départ manif 14h30 fac de lettres Gergovia [voir tract Educ et tract interpro]
Allier : 12h place du champ de foire Commentry [voir tract]
Cantal : 10h devant la préfecture [voir tract]
Haute-Loire : 10h30 place Cadelade au Puy-en-Velay [voir tract]
Le gouvernement s’enferme dans sa politique de réduction des dépenses de l’État et de refus d’augmenter les recettes. Ainsi, il renonce à répondre aux aspirations de justice fiscale, sociale et écologique. Ces revendications ont été portées lors des mobilisations en septembre-octobre par des centaines de milliers de manifestantes. Elles sont largement partagées par la population. Après la rentrée sociale, l’Assemblée nationale s’est fait l’écho de l’exigence d’une réelle justice fiscale en mettant à contribution les ultra-riches. Mais il n’y a pas eu de majorité pour voter la taxe Zucman ou d’autres dispositifs. Cependant, les mobilisations, leur écho à l’Assemblée et dans l’espace public sont autant de signes qui confirment la progression des idées de justice fiscale, sociale et environnementale dans l’opinion publique. Cela doit être un point d’appui pour poursuivre notre travail de conviction sur la possibilité de faire d’autres choix budgétaires et fiscaux.
Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Par ailleurs, la FSU n’a cessé de dénoncer les injustices pour les femmes fonctionnaires dans les dernières réformes des retraites. Pour la première fois depuis 2003 notre exigence de justice pour les femmes reçoit une réponse. Certaines femmes fonctionnaires peuvent voir leur situation s’améliorer. C’est insuffisant, mais c’est un premier pas, preuve de l’importance de la mobilisation syndicale.
L’Education nationale n’est pas choyée !
À ce stade, le projet de budget 2026 prévoit encore une fois, des suppressions d’emplois d’enseignantes dans le 2d degré et plus largement dans l’Éducation nationale : 4018 suppressions d’emplois de professeures dans le 1er et 2d degrés ! Le solde positif affiché est lié aux créations d’emplois de stagiaires dans le cadre de la réforme de la formation initiale qui entrera en vigueur à la rentrée 2026. Or, ces créations d’emplois (7938 emplois de stagiaires, professeures du 1er et du 2d degrés ou CPE) sont liés à la période transitoire. En effet, pendant 2 ans, deux concours vont coexister, un au niveau L3 et l’autre au niveau M2. Dans deux ans, avec l’extinction du concours M2, les emplois de stagiaires liés à ce concours vont disparaître. L’affichage d’un solde positif d’emplois est donc purement conjoncturel et temporaire, lié à la cohabitation de deux concours.
En 8 ans de rentrée préparées par Emmanuel Macron, le nombre d’élèves a augmenté dans les collèges et les lycées (+8865). Dans le même temps, les ministres successifs ont supprimé 8029 emplois de professeurs dans le 2d degré. L’argument démographique a bon dos, il est surtout un prétexte à légitimer encore des suppressions d’emplois !
Aucune création d’emplois pour les CPE et les AED, les psychologues scolaires. Des créations insuffisantes et théoriques d’emplois de personnels médicaux et sociaux. L’accompagnement des élèves par des équipes pluridisciplinaires va se détériorer alors que le gouvernement prétend que le climat scolaire et le « bien-être » sont une priorité.
Le SNES-FSU exige l’annulation des suppressions d’emplois. Des créations d’emplois sont indispensables pour diminuer de manière significative les effectifs dans les classes et améliorer les taux d’encadrement. Elles sont aussi nécessaires pour augmenter la fluidité du mouvement des personnels.
Rémunérations et carrières
La poursuite de la politique d’austérité salariale dans la Fonction publique est confirmée par le projet de budget. Le gel du point d’indice et le refus de mesures catégorielles sont inacceptables au regard du décrochage, des retards accumulés et ne fait qu’aggraver la crise d’attractivité.
Pour le second degré, le ministre de l’Education nationale a rapidement évoqué l’ouverture des discussions sur les promotions. En effet, les discussions autour des arrêtés triennaux définissant les ratio pro/pro vont commencer. Pour le SNES-FSU, il y urgence à mettre fin aux déséquilibres flagrants entre corps. Il faut ouvrir des perspectives pour des dizaines de milliers de collègues bloquées en fin de hors-classe alors qu’ils et elles sont loin d’avoir fini leur carrière.
Pour le SNES-FSU, il faut d’urgence rouvrir le dossier des rémunérations et des carrières !
Austérité, inégalités et recul pour les femmes !
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2026 s’inscrit dans une logique d’austérité qui fragilise encore la santé, les droits sociaux et les métiers féminisés. Derrière les discours d’égalité, aucune mesure concrète pour les femmes : budgets en baisse, salaires gelés et services publics affaiblis. Lire article
Risque d’externalisation de certaines disciplines
Les conclusions des travaux de la Convention citoyenne des temps de l’enfant ont été rendues publiques dimanche 23 novembre. Une organisation du temps scolaire qui fixerait des cours dits « théoriques » le matin, des activités « pratiques » l’après-midi suivies d’activités culturelles, artistiques et sportives après 15h30, avec l’appui d’associations et des collectivités territoriales, ouvre la porte à une sortie potentielle des arts plastiques, de l’éducation musicale et de l’EPS du cadre national des enseignements. Inacceptable !
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Orientation : nouvel acte de décentralisation ?
Au Salon des professionnels de l’orientation de La Rochelle (SOPRO), l’association Régions de France a de nouveau revendiqué un pilotage entier de l’orientation. Il s’agit de réduire le rôle de l’État dans l’orientation et d’arrimer les parcours des élèves aux priorités régionales, au prix de l’absorption des CIO et de l’ONISEP, de la redéfinition des missions des PsyEN et DCIO, et d’une décentralisation qui transfère personnels et les moyens hors de l’Éducation nationale. Lire article
Stop à la disparition des GRETA !
Les choses s’accélèrent et les décisions de réformer les GRETA pour en transférer l’activité dans les GIP pourraient être prises dès novembre pour être effectives au 1er janvier 2026. Il s’agit là d’un plan de destruction du service public de la formation continue des adultes avec la transformation des GRETA en GIP.
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Des collègues laissés dans la précarité, ne laissons plus faire !
Le ministère ne peut continuer à ignorer la situation des non-titulaires. Précarité, toujours pas de cadre de gestion national…cela suffit !
Le SNES-FSU continue sa campagne pour exiger un statut pour les AESH.
Toutes et tous mobilisées le 2 décembre
Le budget n’est pas encore voté. Il est encore possible de faire entendre notre voix auprès des parlementaires ! Nous avons fait bouger des lignes, le gouvernement est en position de faiblesse. Le premier ministre se qualifie lui-même de « premier ministre le plus faible de la 5e République ». Nous sommes en position de force pour faire entendre nos revendications.
Les urgences dans le second degré sont nombreuses (carrière, moyens, conditions de travail). C’est maintenant que se jouent les moyens pour la rentrée 2026, avant que les DGH n’arrivent dans les établissements.
En étant nombreuses et nombreux dans les cortèges le 2 décembre et en grève, nous ferons pression pour que la situation du second degré soit considérée !






