Des collègues viennent de nous apprendre qu’une organisation syndicale a déjà communiqué le projet de mouvement à la phase intra, alors que les commissions ne se sont pas encore tenues. De telles pratiques sont indignes : ce qui est communiqué n’est qu’un projet qui est susceptible de comporter des erreurs. Le SNES-FSU est intervenu l’an dernier en FPMA (formation paritaire mixte académique, commission chargée d’étudier le projet de mouvement) pour que soit rappelé le principe de discrétion auquel chaque commissaire paritaire est tenu.
Cette année, lors du groupe de travail de vérification des vœux et barèmes, la Secrétaire Générale Adjointe de l’Académie a rappelé avec force ce principe, consciente que la tentation à l’approche des élections professionnelles serait grande pour certaines organisations syndicales, peu scrupuleuses, de faire du clientélisme plutôt que d’assurer leur rôle de représentant-e-s des personnels avec le sérieux que cela implique.
Le projet sur lequel travaillent les commissaires paritaires, et qui a été divulgué à certain-e-s, est issu d’un logiciel de l’administration qui ne prend pas en compte tous les paramètres et commet donc des oublis et des erreurs.
Les commissaires paritaires du SNES-FSU, qui sont en plein travail de vérification du projet et qui proposent des corrections pour que les collègues soient traités équitablement et dans le respect des règles, mais aussi des améliorations pour des collègues qui auraient été « oubliés » par le logiciel, sont d’autant plus scandalisés que l’organisation syndicale qui est à l’origine des fuites avait soutenu l’intervention du SNES-FSU et s’était offusquée de ces fuites. Pour nous il n’est pas admissible que certains se permettent de faire de grands discours moralisateurs tout en s’asseyant sur les règles élémentaires que chaque élu-e est tenu-e de respecter. Les collègues méritent mieux que cela et sont en droit d’attendre un travail sérieux de la part de leurs élu-e-s.
Le SNES-FSU condamne avec fermeté ces agissements qui ne sont en rien guidés par un quelconque souci de transparence ni une volonté d’informer. Il n’est pas sérieux d’accroître le stress des collègues candidat-e-s à mutation en leur donnant un projet qui pourra être modifié jusqu’à la date de la FPMA.