A l’appel des AESH de l’Allier réunis le 10 mars dernier, et des syndicats FSU (SNUIPP et SNES), CGT-Educac’tion, SUD-Education et SGEN-CFDT, une vingtaine d’AESH se sont rassemblé(e)s devant le rectorat ce 8 avril, et une délégation a été reçue à 16h par M. Gautereau, Secrétaire général adjoint du rectorat, et M. Momiron, responsable académique ASH.
La délégation était composée de représentants de la FSU (Vincent Présumey pour la FSU Allier et Régine Dumas pour le SNUIPP-FSU 63), de la CGT, de SUD-Education, de trois AESH de l’Allier et une du Puy-de-Dôme.
Elle était mandatée sur trois points : après rappel de la revendication de création de postes de fonctionnaires sur des missions nécessaires et des métiers qui doivent être reconnus, éclaircir la question du passage en CDI des AESH-co qui selon certains responsables ne pourrait pas être maintenus comme tels mais deviendraient des AESH-i, et surtout revenir sur la question des salaires en demandant la « forfaitisation » des heures de préparation, pauses, réunions, temps extra-scolaire …, ainsi que sur la question de la formation et des 3 semaines supplémentaires dues durant lesquelles trop souvent les AESH se voient imposer des taches administratives.
Nous avons été longuement reçus et sérieusement écoutés. Mais il n’y a d’éclaircissement réel que sur le premier point : il a bien été précisé que les AESH-co (travaillant en ULIS) doivent le rester dès lors qu’ils sont CDIsés, et que si des responsables ASH ou des chefs d’établissements disent par erreur le contraire, ce qui peut s’expliquer par la jungle administrative existante, nous pouvons faire remonter au rectorat ces difficultés éventuelles pour qu’elles soient dissipées.
Alors que les représentants du rectorat avaient évoqué eux-mêmes la nécessité de réfléchir sur une « forfaitisation » d’un certain nombre d’heures lors de l’audience du 2 mars dernier, ils se sont montrés plus réticents cette fois-ci, soulignant que ce problème est national, ce qui est vrai mais ne devrait pas empêcher, avons-nous fait remarquer, de prendre des mesures d’urgence au niveau académique. Selon le secrétaire général adjoint il faut « éclaircir les obligations réglementaires sur les quotités de service des contractuels » et, ceci fait, il reste possible de réfléchir à ce qui pourrait être fait concernant les « temps d’activités connexes ». Sur ces bases - limitées- il a été convenu que les organisations syndicales recontacteraient le rectorat courant avril.
Il n’y a pas eu de réponses concernant les questions relatives à la formation et aux trois semaines dites « libres ».
Il faut par contre préciser que les deux représentants du rectorat ont été affirmatifs sur deux points :
-une évolution est nécessaire et va s’effectuer, sans que des délais ne soient donnés, vers un « employeur » unique qui serait les Inspection académiques, en lieu et place de la « jungle » actuelle où des EPLE (établissements du second degré) sont employeurs.
-la gravité des problèmes rencontrés dans l’Allier a bien été entendue et il y a volonté de mettre fin à ce que la délégation considère comme des dérives inacceptables.
En outre les AESH présents ont insisté sur le souhait de connaître le plus en amont possible les lieux d’affectation, et la possibilité d’aller vers des fiches de vœux, au niveau départemental, a été accueillie avec intérêt par les représentants du rectorat.
Un courrier intersyndical sera prochainement envoyé pour « relancer » le rectorat sur la question des salaires. De nouvelles réunions d’information seront organisées prochainement.