La CAPA examinant la classe exceptionnelle des certifiés s’est tenue jeudi 28 juin 2018. Seules 3 organisations syndicales étaient représentées, le SNES-FSU, le SE, le SNALC, les autres n’ayant pas d’élus hors-classe et ne pouvant pour cette raison pas siéger.
Vivier 1 (80% des promotions) : 66 promotions étaient possibles pour cette deuxième campagne mais, en raison de l’inadéquation entre les critères propres à ce vivier (8 ans au moins en REP, en BTS, CPGE, CAFFA, chef des travaux, etc.) et la particularité de notre académie (peu d’éducation prioritaire par exemple), seules 37 promotions ont été prononcées, ce qui représente une perte de 29 promotions qui auraient pourtant pu bénéficier aux collègues de notre académie.
Nous avons noté un certain déséquilibre femmes (15) / hommes (22) ainsi qu’un déséquilibre entre disciplines, l’éco-gestion étant bien représentée tandis que les lettres sont sous-représentées. Enfin, le nombre faible de candidatures retenues rapporté au nombre de promotions possibles se traduit par l’accès à la classe exceptionnelle de professeurs certifiés relativement jeunes : 22 collègues promus sont nés entre 1965 et 1973, parmi eux 7 collègues nés entre 1970 et 1974.
Nous avons donc rappelé au rectorat que le risque est grand d’aller vers un blocage de la rotation et donc des promotions futures. Notre demande d’ouvrir l’accès à la classe exceptionnelle à tous reste donc pleinement d’actualité.
Vivier 2 (20% des promotions) : il y avait 24 promotions pour le vivier 2 qui concerne les personnels étant au 6e échelon de la HC pour 442 promouvables. En attendant la montée en charge des prochaines campagnes qui permettra de promouvoir davantage de collègues, nous prenons acte du fait que l’âge des collègues a été pris en compte, ce qui est très important pour organiser la rotation des promotions.
Notre analyse de la Classe Exceptionnelle
Le SNES-FSU ne se satisfait pas du faible volume de promotions et des critères d’accès à la classe exceptionnelle décidés arbitrairement.
Concernant les critères d’accès, ils ne correspondent en rien à la réalité de nos métiers. D’ailleurs, le vivier 1 va très vite être épuisé faute de candidats remplissant des conditions qui sont par ailleurs incompréhensibles pour les personnels alors même que ce vivier représente 80 % des promotions.
L’assouplissement des conditions de recevabilité, notamment pour les personnels exerçant en Education prioritaire ou en Sections de Techniciens Supérieurs et les Formateurs académiques, va dans le bon sens. Ceci était une demande forte du SNES lors de la première campagne.
Néanmoins, pour permettre un accès élargi, il est indispensable, pour les prochaines campagnes, de revoir les modalités d’accès à la classe exceptionnelle, notamment l’organisation en deux viviers, dont un à accès fonctionnel et la répartition 80/20.
Concernant le volume de promotions, il n’est pas acceptable de retomber dans les travers initiaux de la hors classe, c’est-à-dire de bloquer les promotions jusqu’au départ en retraite des promus. Le pyramidage tel qu’il existe à l’heure actuelle explique la nécessité de promouvoir les « retraitables » afin de permettre une rotation rapide des personnels pour que le plus grand nombre de professeurs certifiés puissent bénéficier de la classe exceptionnelle au cours des prochaines années. La note de service ministérielle met d’ailleurs l’accent sur le fait qu’il est nécessaire de préserver des possibilités de promotions. Rappelons aussi que la classe exceptionnelle doit tenir compte de l’ensemble de la carrière d’un agent.
La Classe Exceptionnelle doit devenir un débouché de carrière pour toutes et tous !