6 mai 2021

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CAPA de contestation des avis recteur : une gestion par les chiffres écoeurante ! [MAJ du 19-05-2021]

CAPA de contestation des avis recteur : une gestion par les chiffres (...)

[MAJ du 19-05-2021]

Dernière minute :
A l’initiative du SNES-FSU, un courrier intersyndical signé de l’ensemble des organisations syndicales a été adressé hier au recteur pour protester contre les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette CAPA.

Cette CAPA est la troisième qui donnait la possibilité aux personnels de contester l’avis final de leur rendez-vous de carrière. Le calendrier a été modifié suite à la crise sanitaire et a pu compliquer la tenue des visites et entretiens. Sur 34 recours, 30 concernent le 3e rendez-vous de carrière montrant une nouvelle fois l’importance aux yeux des personnels de leur accès plus ou moins rapide à la hors-classe parce qu’ils perçoivent le changement de grade comme une revalorisation dans un contexte de gel du point d’indice renouvelé et de perte de pouvoir d’achat continue. Plus généralement, alors que les enseignants se sont pleinement investis pour être aux cotés des élèves et pour pallier les déficiences d’un système qui était loin « d’être prêt », la découverte de bilan de rendez-vous de carrière incohérent renforce la colère et le mépris qu’ils ressentent. Le SNES-FSU a demandé une étude au cas par cas des dossiers et que les avis incohérents soient remontés. Voir déclaration

Cette année, pour traiter les recours, le rectorat a inventé une « usine à gaz » unanimement dénoncée par l’ensemble des organisations syndicales. Face à nos mises en avant du travail réel, de l’engagement, de la reconnaissance et de l’implication des collègues, face à nos citations des appréciations littérales élogieuses tant des corps d’inspection que des chefs d’établissement, le secrétaire général a opposé des pourcentages, des seuils, des contingents… Là où les syndicats défendent des personnes, l’administration, elle ne gère que des chiffres !

Au final, seuls 6 avis sur 34 ont été revus : scandaleux !
 2 avis "satisfaisant" ont été revus en "très satisfaisant"
 4 avis "très satisfaisant" ont été revus en "excellent"

Confondant évaluation et promotion, le secrétaire général a refusé de revenir sur des situations pourtant aberrantes confirmant que 10 avis « excellent » et 1 « très satisfaisant » peuvent amener un avis final « très satisfaisant » sans que cela soit une infamie. [sic]

Nous avons insisté sur le message que l’administration renvoyait une nouvelle fois aux personnels et la responsabilité qu’elle portait dans la défiance ainsi créée.

Après 2h30 de CAPA dont la majorité occupée par les interventions de vos représentants syndicaux, alors que le SNES-FSU a demandé la tenue d’une autre CAPA pour une étude approfondie de chaque dossier et non d’un survol statistique, la séance a été close avec l’expiration du lien de la visioconférence.

Nous refusons d’en rester là et ne pouvons accepter ces injustices, un courrier intersyndical au recteur est d’ores et déjà en préparation pour dénoncer cette « usine à gaz ». Nous restons aux côtés de la profession, n’hésitez pas à nous contacter en cas de doutes ou de questions.

L’avis du SNES-FSU
Restaurer l’attractivité de nos professions passe en premier lieu par le rattrapage des pertes salariales subies, par l’augmentation de la valeur du point d’indice, par des mesures fortes de revalorisation des carrières.

Le SNES-FSU revendique :
  en classe normale : le raccourcissement des premiers échelons pour un accès au 4e échelon dès deux ans de carrière, un avancement d’échelon au rythme le plus favorable aux 6e et 8e échelons, le raccourcissement à 3 ans des 9e et 10e échelons ; en classe exceptionnelle : un accès non contingenté à l’échelon spécial ;
  une carrière pouvant être parcourue sans obstacle de grade. Comme pour la hors-classe, il est possible de faire de la classe exceptionnelle un débouché de carrière pour tous. Les modalités d’accès à la classe exceptionnelle et la structure de promotion doivent donc être revues dans le sens d’un accès élargi ;
  la déconnexion entre évaluation professionnelle et progression de carrière ;
  la mise à bas de l’idéologie méritocratique et de son épigone, le « néo-management » dit libéral.