La DGESCO (Direction Générale de l’Enseignement scolaire) interpellée révèle qu’il ne reste en France désormais que 80 GRETA (137 encore en 2023), soit moins de un par département.
À force de fusions inefficaces imposées, les structures grossissent et l’équilibre financier est plus aléatoire. Après un désintérêt avéré depuis plus de 10 ans de notre ministère à suivre nationalement les évolutions des GRETA pour donner un cap tout en protégeant les salariés.es précaires, les GRETA sont menacées de disparition, comme en 2011 avec la « loi WARSMAN », par le biais du décret du 18 avril 2025 rédigé par la DGESCO qui modifie le Code de l’Éducation et permet le transfert des activités de formation et des personnels aux GIP, ces derniers passant alors de structure d’appui à structure de pilotage sans en avoir la compétence et l’agilité de terrain nécessaire et reconnue des GRETA.
Le ministère via la DGESCO abandonne ainsi la seconde mission de l’Éducation Nationale : la formation continue des adultes et ses missions spécifiques. Il s’agit bien d’une externalisation du service public au profit de structures juridiquement indépendantes des rectorats donc de l’EN et de ses EPLE. Les personnels contractuels d’un GIP FCIP ou d’un GIP dédié Formation professionnelle n’ont pas de lien administratif avec l’EN et n’ont pas le droit de passer le concours internes et réservés. Il n’y a donc pas de possibilité de titularisation. La FSU ne peut s’y résoudre !
