L’annonce du report des épreuves de spécialité était attendue et demandée par le SNES-FSU depuis 4 ans.
Avec les personnels et les représentant.es des parents d’élève, le SNES-FSU n’a cessé d’expliquer combien les épreuves de bac en mars réduisaient les temps d’apprentissage tant les élèves se démobilisaient ensuite après avoir tenu un rythme soutenu pour boucler le programme de l’examen et combien les enseignants devaient subir un rythme de travail insupportable pédagogiquement.
C’est une évolution essentielle pour favoriser la réussite des élèves et la préparation à l’enseignement supérieur. C’est le résultat de la mobilisation sans faille des personnels avec le Snes-FSU. Les réformes Blanquer du bac et du lycée ont fait la preuve de leur échec et ce nouvel « ajustement » s’il est salutaire, ne résout pas tous les problèmes qu’elles ont engendrés : formation incohérentes, programmes très lourds, évaluation permanente liée au contrôle continu…
Parcoursup piège le déroulement de l’année de Terminale et la révision du calendrier du bac constitue à cet égard une étape majeure dans la déconnexion des opérations d’affectation dans le Supérieur et l’organisation des enseignements au lycée. Il faut poursuivre dans ce sens afin de recentrer l’année de Terminale sur les enseignements disciplinaires. Si rien d’autre n’est fait, la pression de Parcoursup continuera à mettre les élèves en concurrence pour leur accès au supérieur. Avec l’horizon commun d’épreuves nationales, anonymes et terminales qui guide les évaluations tout au long de l’année, le SNES-FSU demande dans l’immédiat que les moyennes annuelles retrouvent leur rôle dans les procédures d’orientation et qu’on en finisse avec des critères de sélection sans lien avec les compétences scolaires et déterminés en fonction du lycée d’origine dans Parcoursup.
Le report à juin des épreuves est une étape déterminante pour remettre enfin à plat le lycée Blanquer. Dans cette perspective, le SNES-FSU ne se contente pas de cette première victoire et demande au ministre des mesures transitoires comme le maintien des trois enseignements de spécialité en Terminale, la réorganisation complète du Grand oral et de l’EAF, l’allègement des programmes. Les personnels attendent de pouvoir faire leur travail et demandent à être écoutés.
Le mépris dont E. Macron a fait preuve en refusant, il y a encore tout juste un an, tout aménagement du bac a eu des conséquences sur les élèves, une génération déjà éprouvée par les confinements. Le bon sens dont il se glorifie aujourd’hui, lui a pourtant manqué ces dernières années, mais l’idéologie se confronte tôt ou tard aux réalités. Quand elle sacrifie des générations de lycéen.nes, c’est irresponsable.Le SNES-FSU poursuit son action avec les personnels pour refaire du bac le premier grade universitaire donnant accès aux études de leur choix aux néo-bachelier.es.
À Paris, le 27 août 2023