3 mai 2022

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CTA du 2 mai : Greta, EAFC, IFSE des personnels de catégorie C

CTA du 2 mai : Greta, EAFC, IFSE des personnels de catégorie C

Extrait de la déclaration FSU au CTA : « Alors que ce CTA se tient entre l’élection présidentielle et les élections législatives, il nous parait important d’évoquer les profondes transformations du système éducatif annoncées par le candidat Macron durant sa brève campagne de communication électorale : attaque spécifique contre le collège, contre le recrutement par concours et contre la voie professionnelle, « autonomie » des écoles et des établissements scolaires et renforcement de celle des universités, ce qui signifie plus globalement la volonté de faire exploser tout cadre national du service public, développement des hiérarchies intermédiaires et augmentations de salaires en contreparties d’accroissement de la charge et du temps de travail, et d’un statut plus précaire. Sans oublier, dans cet inventaire très cohérent, le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans ! »
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Greta académique : Déclaration, interventions et avis FSU-

Ecole Académique de la Formation Continue EAFC : Extrait de la déclaration FSU :"La création des écoles académiques de la formation continue n’a fait l’objet d’aucune réflexion, d’aucun dialogue préalable, et ce n’est qu’à l’occasion de la conférence de clôture du Grenelle de l’Education qu’ont été à la fois annoncés la naissance de ces écoles et les objectifs qui leur sont assignés. Depuis, bien peu d’informations ont circulé autour de leur mise en place, serait-ce parce que les représentant.es des personnels en sont écarté.es ? Pourtant plusieurs questions majeures se posent : que deviennent les Conseils Académiques de la Formation ? Quelles sont les priorités en termes de contenus de formations (disciplinaires, transversales, inter-catégorielles…) ? Selon quelles modalités (présentiel, distanciel, hybride) ? Quelle place est-elle laissée à l’INSPE et à Canopé dans la formation continue ? …

Le Schéma directeur impose que la formation continue soit « aussi souvent que possible certifiante ou diplômante », et de ce point de vue, l’apport des INSPÉ, intégrés aux universités, est indispensable. La création des EAFC permettra-t-elle d’adosser de manière bien plus solide qu’à l’heure actuelle, la formation continue à la recherche ? Ce serait évidemment souhaitable mais ce n’est pas la ligne politique qu’a suivi notre ministère jusque-là. Par ailleurs, il est à redouter qu’à la faveur de la réforme de la formation initiale des enseignants et des CPE, qui porte le concours à la fin de la deuxième année du Master, l’INSPÉ ne perde son rôle dans la formation des fonctionnaires-stagiaires après le concours. L’EAFC donnera-t-elle au rectorat le monopole de la formation des stagiaires ? Ce ne serait évidemment pas acceptable. Pour la FSU, la formation initiale formant un tout, avant le concours, pendant le stage et dans les premières années de titulaires, c’est l’université, à ce titre, qui doit l’assurer.

S’agissant des moyens alloués à la formation continue, la promesse d’une hausse par le Schéma directeur 2019-2022 semble oubliée. Les comparaisons internationales montrent pourtant qu’en matière de temps passé en formation par les personnels d’enseignement et d’éducation du secondaire, la France se place parmi les derniers pays de l’OCDE. Ce défaut de quantité se double d’un problème de qualité : la Cour des comptes relevait, en 2015, « le scepticisme très majoritaire parmi les enseignants, sur l’aide que leur apporte leur formation dans leur travail quotidien ». Mais la mise en place des EAFC ne devrait pas coûter un sou, si l’on en croit les informations données à l’AEF par le Ministère, la priorité accordée aux formations « au plus près des personnels » et la multiplication des formations à distance ou hybride permettant des économies sur les frais de déplacement.

Formation sous le contrôle du Ministère et des rectorats, absence de participation au pilotage des formés et des formateurs, moyens constants, contenus des formations… le cadre que le Ministère entend donner aux EAFC ne laisse guère l’espoir d’une amélioration substantielle de la formation continue. La FSU revendique de vrais moyens pour une formation continue de qualité, qui réponde aux besoins des personnels et à l’exigence de la démocratisation de l’Ecole. Elle sera à la fois vigilante quant au fonctionnement de l’EAFC dans notre académie, aux contenus de formations proposés et à leurs modalités.

IFSE (Indemnité de Fonction de Sujétion et d’Expertise) des personnels de catégorie C : Extrait de la déclaration de la FSU : " Concernant l’IFSE pour les personnels de catégorie C, ceux-ci avaient été les grands oubliés de la forte augmentation du mois de mars qui ne concernait que les personnels de catégories A et B. Nous tenons à souligner les points positifs, à savoir une prime identique pour les BOP 214 (rectorat) et 141 (établissement scolaire), ainsi qu’une augmentation qui permet de rejoindre et dépasser les primes des catégories C de l’Université Clermont Auvergne (qui sont à 304€ par mois). Mais à la lecture des documents, on constate que très peu d’agents sont classés en groupe 1, donc 90% des agents ont une prime d’environ 330€/mois, seules 8 personnes ont une prime de plus 350€/mois. Était-ce la peine de faire 6 niveaux de primes pour des écarts de 41€/mois au maximum ? De plus, l’augmentation conséquente (de 20 à 23%) est inférieure à celle des catégories B et A (de 28% à plus de 30%). Qu’est-ce qui justifie cette différence ? Enfin, la FSU regrette l’absence de groupe de travail et demande la rétroactivité de cette augmentation au 1er janvier 2022 comme c’est le cas pour les catégories A et B."