L’ordre du jour de ce CTA était consacré principalement à l’examen de la revalorisation de l’IFSE des personnels AENES, ITRF et de Santé.
La FSU est également intervenue sur les problématiques suivantes : voir déclaration
Bilan de rentrée :
Un mois que la rentrée scolaire a eu lieu, les analyses et les réserves que portaient les syndicats de la FSU sur les conditions de rentrée sont malheureusement confirmées. Comme l’affirmait JM Blanquer, il s’agit bien d’une rentrée historique.... Une des pires que nous ayons connues !
Revalorisation historique ? Le point d’indice est toujours gelé, 2/3 des enseignantes et enseignants, CPE et Psy-EN sont écarté.es de la prime d’attractivité, les contractuel.les et les AESH ne voient aucune amélioration de leur situation malgré la création d’une grille indiciaire, et les AED ainsi que les personnels ATSS et ITRF sont les grands oubliés.
Education nationale « choyée » ? 54 postes supprimés à cette rentrée dans les collèges et lycées et transformés en HSA, alors que les effectifs dans les classes explosent eux aussi : ce sont au total 319 divisions à plus de 28 élèves dont 54 à 30 élèves et plus dans les collèges du Puy de Dôme ! Il manque des personnels dans tous les établissements et services depuis la rentrée (12,8 ETP enseignants non pourvus actuellement, 1 Psy EDA et 2 Psy EDO) et le nombre de services partagés a explosé. Du jamais vu !
Concernant la pandémie : toujours pas de détecteurs de CO2, pas de purificateurs d’air, pas de réelle campagne massive et systématique de tests, rien de prévu sur le plan sanitaire, nous sommes toujours dans l’impréparation et le déni de réalité. Dans ce contexte les sanctions contre les personnels non vaccinés sont d’autant plus inacceptables !
Projet local d’évaluation (PLE) en lycée :
Avec le Projet Local d’Evaluation dans les lycées, l’institution souhaiterait compenser les inégalités
intrinsèques au contrôle continu, conséquence des réformes du lycée et du baccalauréat. Cette véritable usine à gaz ne résoudra rien et accentuera au contraire les inégalités entre établissements et entre les élèves dans un même lycée. Ce système mettra les enseignants dans un véritable carcan pédagogique où les contestations des évaluations par les familles auprès des enseignants vont non seulement se multiplier mais aussi générer des tensions dans les lycées et casser le lien de confiance entre les élèves et les personnels. La volonté de certains chefs d’établissement d’intégrer dans ce système des disciplines (français, philosophie et EPS) en évaluation terminale est inacceptable ! La FSU exige le retour à un baccalauréat rénové, examen terminal national et anonyme.
Propos de Macron à Marseille :
Un exemple parmi d’autres, le recrutement des équipes par les directrices et directeurs, expérimen-tation généralisable à terme, est dans la droite ligne du projet de loi Rilhac, qui mettra en place un statut hiérarchique de direction. L’emploi fonctionnel pour les écoles à décharge complète, prévu par le Grenelle de l’Education, en est le premier pas. Cela ne répond en rien aux besoins de la profession, qui s’est déjà largement positionnée contre, et pire encore, dérégulera complètement le fonctionnement de l’école publique. La FSU s’oppose à toutes ces expérimentations.
Campagne ministérielle sur la laïcité :
La campagne de communication sur la laïcité lancée par le ministère de l’Education contribue à renforcer l’idée que les menaces contre la liberté de conscience seraient liées aux différences d’origine et aux écarts culturels qu’elles supposeraient. Pour la FSU, elle relève d’une stratégie politique contradictoire avec le travail que l’école doit conduire pour éduquer à la laïcité, indissociable de la question de l’égalité des droits et de la justice sociale. Elle renouvelle sa revendication d’un investissement majeur dans le service public largement plus favorable à la défense des valeurs d’une république laïque et sociale qu’une stratégie de communication des plus ambiguës.
Hommage à Samuel Paty :
Cela fait un an qu’a eu lieu l’ignoble assassinat de notre collègue Samuel Paty dans l’exercice de son métier. La FSU a été la seule organisation à s’exprimer sur le sujet. Elle a insisté pour qu’un hommage lui soit rendu, à l’appréciation des équipes, en s’appuyant sur la note ministérielle adressée aux recteurs et en prenant soin de distinguer le temps de l’hommage du temps pédagogique, sans injonction et sans rien verrouiller tout en ayant un cadre national afin d’éviter le fiasco de l’an dernier et toute instrumentali-sation. La FSU a demandé qu’une information du rectorat aux personnels leur soit adressée en ce sens.
Etudiants contractuels alternants :
L’entrée dans le métier se fait désormais par la précarité avec des recrutements d’étudiants contractuels
alternants, sous rémunérés et devant mener de front la gestion de classe en totale responsabilité, sans
formation suffisante, la préparation d’un concours sélectif et la validation du master. Outre que ce système est un échec si l’on en croit les mauvais chiffres en termes de contrats signés par rapport aux attendus (36 sur 75 attendus dans le 1er degré / 54 sur 84 dans le 2d degré), l’empilement des situations (fonctionnaires stagiaires, contractuels alternants, étudiants de M2 en stage d’observation et de pratique accompagnée, AED pré-pro) donne lieu à une usine à gaz qui malheureusement ne résoudra pas la crise d’attractivité que connaissent nos métiers. Et la mise en responsabilité à temps plein des stagiaires dès l’an prochain viendra encore l’accentuer.
Fonctionnaires stagiaires :
Sur 154 attendus à la rentrée, 143 présents soit une déperdition de 11. 1 démission, 6 reports de stage.
Effectifs non-titulaires enseignants, CPE, PsyEN :
– Dans le 1er degré : 35 dans l’Allier, 10 dans le Cantal, 6 en Haute-Loire, 40 dans le Puy-de-Dôme.
– Dans le 2d degré : 728 dont 211 en CDI soit au total 501,69 ETP (+ 54 ETP par rapport à 2020).
AESH :
– Les syndicats de la FSU appellent à un rassemblement AESH le mercredi 19 octobre devant le rectorat dans le cadre de l’intersyndicale nationale pour exiger, entre autres, un vrai salaire, un vrai statut, l’abandon des PIALs.
– Suite à l’alignement du rectorat sur les préconisations ministérielles à savoir le passage de 60 à 62%, obtenu grâce à la mobilisation des AESH et à l’action syndicale à laquelle les syndicats de la FSU ont largement contribué, la FSU demande l’application du principe de rétroactivité. La réponse du rectorat consistant à procéder au rattrapage à compter du 1er septembre 2021 n’est pas acceptable. La FSU interviendra à nouveau sur cette question notamment lors de l’audience du 19 octobre.
Pour l’heure, le rectorat n’est pas encore en mesure de dire quand le paiement sera effectif.
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– Recrutements : difficultés dans le Puy-de-Dôme et en Haute-Loire. Plus de 100 élèves non accompagnés alors que l’enveloppe budgétaire est déjà épuisée. Inacceptable !
– Démissions pendant l’été : 23 en CDI, 53 en CDD