S i l’on s’en tient aux premières annonces sur le projet
de loi de finances pour 2008, 3000 emplois de stagiaires
devraient être encore supprimés dans le second degré. Le
nombre de postes aux concours externes devrait passer à 6500
contre 10000 l’an dernier. Non seulement le gouvernement
s’obstine à réduire le nombre d’enseignants, mais, en plus, il
dissuade des centaines d’étudiants de s’engager dans la voie
de l’enseignement à un moment où les besoins sont considérables
d’un point de vue pédagogique et où il est nécessaire de
renouveler les générations. L’IUFM d’Auvergne a d’ores et
déjà constaté une baisse du nombre d’étudiants (une centaine
environ) souhaitant préparer les concours du second degré.

Une fois de plus, c’est l’Education Nationale qui fait
les frais de la politique gouvernementale en matière de non
remplacement des fonctionnaires partant à la retraite puisque
3 départs sur 5 ne seront pas remplacés (2 sur 3 en EPS). Ce
déficit en personnels aura malheureusement des conséquences
sur l’offre d’enseignement avec la suppression de certaines
options, la réduction de l’horaire élève, des horaires disciplinaires
non assurés en totalité, des remplacements non effectuéset une augmentation du nombre d’élèves par classe.

C’est la cinquième année consécutive que le nombre de
postes aux concours diminue. Depuis 2003, le déficit cumulé
s’élève à 28500 recrutements, par rapport aux besoins de
19000 postes par an aux concours externes. Le SNES en demande
le rattrapage sur cinq ans. Il faut donc qu’un plan
pluriannuel porte à 25000 par an les nouveaux recrutements
pendant cinq ans. Le SNES estime que cette politique est à la
fois irresponsable et désastreuse car elle met en péril l’avenir
de l’école et la formation de la jeunesse. Il est par conséquent
nécessaire que les personnels, les étudiants et les parents d’élèves
s’élèvent ensemble contre ces mesures.

Fabien Claveau

Bulletin académique du 25 octobre 2008