APPEL À RASSEMBLEMENT RESF 63

VENDREDI 20 SEPTEMBRE
18H DEVANT LA PRÉFECTURE de CLERMONT-FERRAND

Texte de l’appel RESF 63 :
Après les deux semaines d’occupation de la place de Jaude, l’hébergement de toutes les familles dans des hôtels, foyers ou au centre Anatole France, le RESF 63 (Réseau Éducation Sans Frontières) appelle à un nouveau rassemblement, le vendredi 20 septembre, à 18h.
 
En effet :
- le 115 refuse déjà des hébergements aux nouvelles personnes qui font appel à lui. Le principe de l’hébergement inconditionnel est toujours bafoué, et des familles se voient à nouveau proposer de... dormir dehors !Ils sont hébergés par la solidarité militante.
 
- les personnes arrivées seules en France, dont certaines très malades, ne se sont vus proposer que des places dans les cabanes de chantier des Chandiots, indignes et insalubres. Devant leur refus légitime, la préfecture a décidé de ne rien leur proposer d’autre. Ils sont hébergés par la solidarité militante.
 
- quant aux familles hébergées depuis vendredi soir, rien n’a été prévu pour qu’elles puissent se restaurer, ou assurer la propreté de leur hébergement. Au centre Anatole France, les matelas, couverture et produits ménagers ont été fournis par la solidarité militante (la préfecture n’avait rien prévu), et le flou est total quant à la durée de leur prise en charge...
De même, alors que pendant l’occupation de la place de Jaude, chaque enfant a pu se rendre à son école, rien n’a été mis en place pour qu’ils puissent continuer à le faire maintenant qu’ils sont pris en charge par l’État. Rappelons que les enfants avaient été inscrits avant d’être mis à la rue le 2 septembre, et que certains le sont dans des écoles très éloignées de la rue Anatole France. Les parents qui les accompagnent chaque matin n’ont pas les moyens de payer le bus et, en cas de contrôle, sont verbalisés ou…éjectés sans aucun égard ! Cette négligence de la préfecture est pour nous une illustration du mépris du Préfet pour l’avenir de ces familles et de ces enfants.
 
- enfin, nous craignons toujours pour celles et ceux à qui la préfecture a refusé de reconnaître le séjour en France. Nous craignons qu’ils soient expulsés de France vers le pays qu’ils ont fuit. Nous craignons donc pour leur sécurité...
 
Le RESF 63 dénonce les violences policières de vendredi après midi au moment où des militants pacifistes démontaient les dernières installations du campement de Jaude, nous affirmons notre solidarité avec la camarade qui a été molestée, arrêtée au cours de cette charge et qui fait l’objet de poursuites judiciaires.
 
Le RESF 63 rappelle que seul l’abandon du système d’hébergement d’urgence « tout-hôtel » et la régularisation des Sans-Papiers pourront permettre de résoudre l’engorgement chronique et coûteux du 115.
 
Nous appelons toutes celles et ceux qui nous ont soutenus pendant l’occupation de la place de Jaude à réitérer leur soutien aux sans-logis et aux sans-papiers.